Analyse de l’eau de piscine : ce qu’il faut savoir
Parmi tous les aspects à surveiller lorsqu’on possède une piscine, le contrôle de la qualité de l’eau représente sans aucun doute l’un des éléments les plus cruciaux.
Cet article vous guidera pas à pas pour comprendre pourquoi l’analyse de l’eau n’est pas seulement une bonne pratique, mais une nécessité incontournable. Avant même d’aborder la manière dont cette analyse doit être effectuée, il est essentiel de comprendre les raisons qui la rendent indispensable.
Les bases chimiques de l’analyse de l’eau
L’équilibre de l’eau
À l’œil nu, l’eau de piscine peut sembler toujours identique, mais il s’agit en réalité d’un système chimique en perpétuelle évolution, qui tend vers un équilibre idéal des sels minéraux qu’elle contient — en particulier le carbonate de calcium (CaCO₃). Ce point d’équilibre est appelé saturation.
Lorsque la concentration en sels dissous est trop faible, l’eau est dite sous-saturée et devient corrosive. En d’autres termes, pour atteindre son équilibre chimique, elle puise les minéraux dont elle a besoin dans les surfaces qu’elle touche, les dégradant progressivement : d’abord les joints entre les carreaux, puis les éléments métalliques tels que les échelles, les pompes ou les échangeurs de chaleur. Même les revêtements en PVC ou les liners ne sont pas épargnés.
À l’inverse, une eau sur-saturée contient un excès de minéraux qu’elle rejette sous forme de dépôts calcaires. Ceux-ci se fixent sur les surfaces du bassin, à l’intérieur des canalisations et des filtres, rendant l’eau trouble et compromettant l’efficacité de l’ensemble du système hydraulique.

L’indice de Langelier (LSI) : la boussole de l’équilibre chimique
Pour évaluer si l’eau de votre piscine a tendance à corroder ou à former des dépôts, l’indicateur de référence est l’Indice de Saturation de Langelier (LSI), également appelé Équilibre de Taylor. Il s’agit d’un calcul mathématique qui ne mesure pas l’état actuel de l’eau, mais sa tendance à être corrosive ou entartrante — autrement dit, son aptitude à dissoudre ou à précipiter du carbonate de calcium.
Les paramètres clés de l’analyse de l’eau de piscine
Le calcul du LSI repose sur cinq paramètres essentiels :
- pH : détermine l’acidité ou l’alcalinité de l’eau. Il est directement lié à la solubilité du carbonate de calcium.
- Alcalinité totale (TAC) : indique la capacité de l’eau à résister aux variations de pH. Une bonne alcalinité stabilise l’équilibre chimique et joue un rôle central dans le calcul du LSI.
- Dureté calcique (CH) : mesure la concentration de calcium dissous. Une donnée cruciale pour prévenir la corrosion ou la formation de dépôts.
- Température : plus l’eau est chaude, moins elle peut retenir de carbonate de calcium, augmentant ainsi le risque d’entartrage.
- Solides Dissous Totaux (TDS) : représentent l’ensemble des sels et résidus présents dans l’eau.
La formule de l’Indice de Langelier (LSI)
LSI = pH + TF + HF + AF – 12,5
Où :
- TF est le facteur de température
- HF est le facteur de dureté calcique
- AF est le facteur d’alcalinité
Tous ces coefficients sont obtenus à partir de tables standardisées.
Comment interpréter l’indice de Langelier ?
- LSI < 0 → l’eau est corrosive (sous-saturation) : elle attaque les surfaces et les installations.
- LSI = 0 → l’eau est en équilibre : elle ne provoque ni corrosion ni formation de dépôts.
- LSI > 0 → l’eau est entartrante (sur-saturation) : elle a tendance à libérer du calcium sous forme de dépôts.
Quelle est la valeur idéale de l’indice de Langelier ?
L’objectif théorique est un LSI = 0, mais cet équilibre parfait est difficile à atteindre en pratique. On considère comme acceptable une plage comprise entre -0,3 et +0,3, dans laquelle l’eau reste relativement stable et sans risques significatifs.
L’équilibrage de l’eau : un défi à multiples variables
Atteindre et maintenir l’équilibre chimique recommandé par l’LSI exige une gestion globale et intégrée. Il est impossible de corriger un seul paramètre sans tenir compte de son influence sur les autres.
Par exemple, si vous augmentez la dureté calcique pour compenser un LSI trop faible, vous risquez de dépasser le seuil optimal si le pH et l’alcalinité sont déjà élevés.
Cela démontre à quel point l’équilibre chimique de l’eau est à la fois délicat et interconnecté, et souligne l’importance de l’Indice de Langelier comme outil d’analyse complète de l’état de l’eau dans une piscine.

Analyse de l’eau de piscine : les paramètres essentiels
pH (Potentiel Hydrogène)
Parmi tous les paramètres à surveiller, le pH (potentiel hydrogène) est sans doute celui qui influence le plus l’équilibre de l’eau. Il mesure le niveau d’acidité ou de basicité de l’eau sur une échelle de 0 à 14, où 7 représente la neutralité. À noter : il s’agit d’une échelle logarithmique, ce qui signifie qu’un seul point de différence équivaut à une variation de l’acidité ou de la basicité multipliée par dix.
Pourquoi est-il important de mesurer le pH de l’eau d’une piscine ?
Le pH impacte pratiquement tous les aspects de l’entretien de la piscine :
- Efficacité du chlore : Le pH influence directement le pouvoir désinfectant du chlore. À pH bas, le chlore est très actif mais l’eau devient corrosive. À pH élevé, le chlore perd en efficacité.
- Confort des baigneurs : Un pH trop acide ou trop basique peut provoquer des irritations des yeux, de la peau et des muqueuses. Le confort optimal est assuré avec un pH bien équilibré.
- Protection des équipements : Un pH inférieur à 7 rend l’eau acide et corrosive, tandis qu’un pH supérieur à 7,8 favorise la formation de dépôts calcaires sur les surfaces et les installations.
- Transparence de l’eau : Un pH trop élevé peut rendre l’eau trouble et moins agréable visuellement.
Quel est le pH idéal pour une piscine ?
Dans les piscines privées, la plage recommandée se situe entre 7,2 et 7,6. Ce compromis assure une désinfection efficace, une bonne protection des équipements et un confort optimal pour les utilisateurs.
Chlore
Le chlore est le désinfectant le plus utilisé dans les piscines, en raison de son efficacité contre les bactéries, virus, algues et autres micro-organismes potentiellement dangereux. Il permet également de neutraliser les contaminants organiques introduits par les baigneurs, tels que la sueur, les huiles corporelles ou les résidus de cosmétiques.
Les trois formes de chlore dans l’eau de piscine : FC, CC, TC
Pour une gestion correcte, il est essentiel de comprendre que le chlore présent dans l’eau existe sous plusieurs formes :
- Chlore libre (Free Chlorine, FC) : C’est la forme active du chlore, celle qui assure réellement la désinfection de l’eau. C’est le paramètre principal à surveiller.
- Chlore combiné (Combined Chlorine, CC) : Il se forme lorsque le chlore libre réagit avec des substances azotées (comme l’urine ou la sueur). Aussi appelées chloramines, ces molécules ont un pouvoir désinfectant très faible et sont responsables de la fameuse odeur de chlore. Le CC se calcule comme suit : CC = TC - FC.
- Chlore total (Total Chlorine, TC) : Il correspond à la somme du chlore libre et du chlore combiné (TC = FC + CC). Le mesurer seul ne suffit pas : il faut également connaître la concentration de chlore libre pour évaluer l’efficacité de la désinfection.
Quelle est la concentration idéale de chlore dans une piscine ?
- Chlore libre : Pour les piscines privées, la valeur recommandée est de 1,0 à 1,5 ppm. Dans certaines conditions particulières (électrolyse au sel, forte exposition au soleil, forte fréquentation), on peut monter à 2,0 – 4,0 ppm, à condition de maintenir un niveau constant et contrôlé.
- Chlore combiné : Il doit rester le plus bas possible, idéalement inférieur à 0,4 ppm, et ne jamais dépasser 0,6 ppm.
Alcalinité Totale (TAC – Titre Alcalimétrique Complet)
L’alcalinité totale, souvent désignée par TAC (Titre Alcalimétrique Complet), mesure la quantité globale de substances alcalines dissoutes dans l’eau, telles que les carbonates, bicarbonates et hydroxydes. Sans un bon niveau d’alcalinité, le pH de la piscine deviendrait instable et difficile à contrôler. La TAC s’exprime en ppm (mg/l) d’équivalent en carbonate de calcium.
Pourquoi l’alcalinité est-elle importante dans une piscine ?
Un TAC en dehors des valeurs recommandées peut entraîner divers problèmes :
- TAC trop faible (< 80 ppm)
Le pH devient instable, sujet à des variations soudaines et difficiles à maîtriser. - TAC trop élevé (> 150–175 ppm)
Une alcalinité excessive rend le pH difficile à abaisser, même avec des quantités importantes d’acide correcteur.
Quelle est la plage idéale pour la TAC ?
Pour la majorité des piscines privées, il est conseillé de maintenir la TAC entre 100 et 150 ppm.
Dureté Calcique (Calcium Hardness, CH)
La dureté calcique, notée CH, correspond à la concentration d’ions calcium (Ca²⁺) dissous dans l’eau de la piscine. Elle s’exprime en ppm (mg/l) d’équivalent en CaCO₃ et représente une composante de la dureté totale (qui inclut aussi le magnésium et d’autres minéraux).
On peut également l’exprimer en degrés français (°f), avec la correspondance suivante : 1 °f ≈ 10 ppm de CaCO₃.
Pourquoi la dureté calcique est-elle si importante ?
Le calcium dissous diminue l’agressivité de l’eau, prolongeant ainsi la durée de vie des installations — à condition que sa concentration soit bien équilibrée.
- CH trop faible (< 150–175 ppm)
L’eau devient agressive et attaque les matériaux de la piscine. - CH trop élevée (> 300–400 ppm)
L’eau trop dure favorise la formation de dépôts calcaires (entartrage), qui peuvent troubler l’eau, s’accumuler sur les parois et le fond, ou obstruer les canalisations et les filtres.
Plage optimale pour la dureté calcique :
La valeur idéale se situe généralement entre 175 et 300 ppm.
Solides Dissous Totaux (Total Dissolved Solids, TDS)
Le TDS (Total Dissolved Solids) désigne la quantité totale de substances dissoutes dans l’eau de la piscine : sels minéraux (calcium, magnésium, sodium), carbonates, bicarbonates, chlorures, sulfates, résidus de produits chimiques, et autres contaminants.
En d’autres termes, si toute l’eau s’évaporait, le TDS correspondrait aux résidus solides restant au fond du bassin. Il s’exprime en ppm (mg/l).
Pourquoi surveiller le TDS dans une piscine ?
Le TDS augmente naturellement au fil du temps à cause :
- de l’évaporation (les sels restent dans l’eau),
- de l’utilisation de produits chimiques,
- de la fréquentation de la piscine par les baigneurs.
Un TDS trop élevé peut entraîner :
- une réduction de l’efficacité du chlore,
- une eau trouble,
- une corrosion accrue des installations.
Quel est le seuil acceptable de TDS ?
Dans une piscine privée classique, il est recommandé de maintenir le TDS à moins de 2000 ppm au-dessus du niveau de départ (eau de remplissage).
Par exemple, si l’eau du robinet a un TDS de 300 ppm, le maximum admissible dans le bassin sera d’environ 2300 ppm.
Attention : ce seuil ne s’applique pas aux piscines traitées par électrolyse au sel, qui fonctionnent avec des concentrations de sel beaucoup plus élevées (généralement entre 3000 et 4500 ppm). Dans ces cas, c’est le niveau de chlorure de sodium (NaCl) qui est surveillé, et non le TDS global.
Comment réduire le TDS ?
Si le niveau est trop élevé, la seule solution est de vider partiellement la piscine et de la remplir avec de l’eau neuve à plus faible teneur en solides dissous.
Acide cyanurique (CYA) : un filtre solaire pour le chlore
L’acide cyanurique (CYA) est un composé chimique utilisé dans les piscines extérieures pour protéger le chlore libre des rayons UV du soleil. Sans cette protection, le chlore exposé à la lumière solaire se dégrade en quelques heures, obligeant à le renouveler fréquemment. Le CYA est généralement introduit dans le bassin via des produits à base de chlore stabilisé, comme le dichloro ou le trichloro.
Dans les piscines intérieures ou couvertes, son utilisation n’est ni nécessaire ni recommandée.
Pourquoi utiliser l’acide cyanurique avec précaution ?
Plus la concentration de CYA est élevée, plus l’action du chlore ralentit face aux bactéries, virus et algues. Lorsqu’il est en excès, le chlore devient largement inefficace.
De plus, l’acide cyanurique ne s’évapore pas et ne se dégrade pas naturellement : il s’accumule progressivement dans l’eau. La seule manière de réduire son niveau est de vider partiellement la piscine et de la remplir avec de l’eau fraîche.
Quelle est la concentration idéale de CYA dans une piscine ?
Pour une piscine exposée au soleil, la concentration optimale de CYA se situe entre 25 et 40 ppm. Il est essentiel de ne pas dépasser les 70 ppm, au-delà desquels l’efficacité du chlore diminue de manière significative.
À retenir : plus le taux de CYA est élevé, plus il faut de chlore libre pour maintenir la même capacité désinfectante. Il est donc crucial d’assurer un équilibre constant entre les deux éléments pour garantir une eau saine et bien traitée.
Outils d’analyse de l’eau de piscine
Il existe différents outils pour analyser l’eau d’une piscine, allant des méthodes les plus simples et rapides aux dispositifs numériques de dernière génération. Chaque solution présente des avantages, des limites et des usages spécifiques. Faire un choix éclairé permet de gérer plus efficacement la qualité de l’eau.
Bandelettes réactives
L’un des moyens les plus simples et rapides pour vérifier l’équilibre chimique de l’eau est l’utilisation de bandelettes réactives, également appelées bandelettes d’analyse. Ces petits instruments sont dotés de tampons chimiques qui changent de couleur au contact de l’eau, permettant de détecter en quelques secondes plusieurs paramètres clés.
Comment utiliser les bandelettes réactives ?
L’utilisation est très simple : il suffit de plonger brièvement la bandelette dans l’eau, d’attendre 15 à 30 secondes, puis de comparer les couleurs des tampons avec l’échelle colorimétrique imprimée sur l’emballage. Chaque couleur correspond à une valeur chimique spécifique.
Quels paramètres peut-on mesurer ?
Les bandelettes permettent généralement de mesurer :
- le pH,
- le chlore libre (FC), le chlore total (TC) et le chlore combiné (CC).
Les modèles les plus complets permettent également de tester :
- l’alcalinité totale (TAC),
- la dureté calcique (CH),
- l’acide cyanurique (CYA).
Avantages et limites des bandelettes réactives
Avantages :
- Facilité d’utilisation, même pour les débutants,
- Résultats rapides,
- Coût réduit,
- Contrôle simultané de plusieurs paramètres, idéal pour un suivi fréquent et basique.
Limites :
- Moins précises que d’autres méthodes d’analyse,
- Lecture des couleurs soumise à interprétation visuelle et influencée par la lumière ambiante,
- Les tampons chimiques peuvent se détériorer avec l’humidité, perdant leur fiabilité.
En raison de ces limites, les bandelettes ne conviennent pas pour des ajustements précis ou des analyses approfondies. Elles restent toutefois un excellent outil de contrôle rapide pour l’entretien courant de la piscine.
Outils d’analyse de l’eau de piscine : précision et technologie
Analyser correctement l’eau d’une piscine est essentiel pour en garantir la qualité, la sécurité et la durabilité des installations. Différentes solutions existent, allant des méthodes classiques à des instruments numériques de haute précision. Voici un panorama complet des principaux outils disponibles sur le marché.
Kits à réactifs liquides ou en pastilles : le test classique, plus précis
Les kits à réactifs, aussi appelés testeurs goutte-à-goutte ou pool testers, figurent parmi les méthodes les plus répandues pour analyser l’eau de piscine. Ils utilisent un comparateur visuel : une boîte transparente équipée de cuvettes d’analyse et d’une échelle colorimétrique.
Comment ça fonctionne ?
Il suffit de prélever un échantillon d’eau, d’ajouter le réactif (sous forme liquide ou en pastille), d’agiter ou d’attendre sa dissolution, puis de comparer la couleur obtenue avec l’échelle fournie.
Les réactifs les plus courants :
- Phenol Red : pour mesurer le pH.
- DPD (N,N-diéthyl-p-phénylènediamine) : pour mesurer le chlore.
Le système DPD permet de distinguer entre plusieurs formes de chlore :
- DPD1 : chlore libre (Free Chlorine, FC)
- DPD3 : chlore combiné (Combined Chlorine, CC), après ajout au DPD1
- DPD4 : chlore total (Total Chlorine, TC) → CC = TC - FC
Attention : certains kits anciens ou bas de gamme utilisent encore l’Ortho-Tolidine (OTO), qui colore l’eau en jaune pour indiquer la quantité de chlore total, sans différenciation. Cette méthode est moins précise et désuète, au profit du système DPD.
Avantages et inconvénients
Avantages :
- Plus précis que les bandelettes
- Possibilité de mesurer des paramètres spécifiques
Inconvénients :
- Nécessitent une manipulation précise
- Lecture colorimétrique pouvant varier selon l’éclairage et la perception visuelle
- Réactifs à conserver correctement (au frais, au sec, à l’abri de la lumière)
Testeurs numériques : précision, rapidité et objectivité
Pour ceux qui recherchent des résultats fiables, rapides et objectifs, les testeurs numériques représentent la solution la plus avancée. On distingue principalement deux catégories :
Photomètres numériques (ou colorimètres)
Ces appareils fonctionnent sur le même principe que les kits manuels, mais automatisent la lecture de couleur grâce à un capteur optique.
Après ajout du réactif, l’échantillon est inséré dans le dispositif. Un faisceau lumineux traverse le liquide, et l’intensité de la coloration est convertie en valeur numérique affichée à l’écran.
Avantages :
- Lecture très précise et reproductible
- Résultats immédiats, sans interprétation visuelle
Inconvénients :
- Coût d’achat plus élevé
- Nécessitent toujours des réactifs spécifiques
- Exigent une maintenance régulière
Analyseurs numériques à sonde (électrodes)
Ces appareils mesurent directement certains paramètres en immergeant une sonde dans l’eau. Ils se distinguent par :
Avantages :
- Sans réactifs
- Données en temps réel
- Idéal pour des contrôles fréquents et rapides
Limites :
- Chaque sonde ne mesure qu’un ou deux paramètres à la fois
- Durée de vie limitée des sondes (nécessitent un remplacement périodique)
- Maintenance spécifique requise
- Ne permettent pas de mesurer des valeurs comme le CYA, la dureté calcique ou l’alcalinité totale
Bonnes pratiques de prélèvement et d’analyse
Quel que soit l’outil utilisé, la fiabilité des résultats dépend en grande partie de la méthodologie de prélèvement. Voici les étapes essentielles :
- Nettoyage du matériel
Rincer les tubes et contenants (photomètre, cuvettes) avec l’eau de la piscine avant et après chaque test. - Prélèvement de l’échantillon
Prélever l’eau à 30–40 cm de profondeur, loin des buses de refoulement, à l’aide d’un récipient propre. - Manipulation des réactifs
Ne jamais toucher les réactifs à mains nues. Conserver dans un lieu frais, sec et sombre. Respecter la date de péremption. - Lecture des résultats
Lire les valeurs dans le délai spécifié par le fabricant. Un temps trop court ou trop long peut fausser les couleurs. - Respect strict des instructions
Chaque kit ou appareil a ses spécificités : il est fondamental de suivre scrupuleusement le mode d’emploi.
À quelle fréquence faut-il analyser l’eau de la piscine ?
Le contrôle régulier de la qualité de l’eau est indispensable pour garantir la sécurité des baigneurs, préserver les installations et maintenir une eau claire et saine. Voici les fréquences recommandées pour les principaux paramètres :
Fréquence des tests de pH et de chlore libre
Ces deux paramètres doivent être contrôlés au minimum 2 à 3 fois par semaine.
En cas de forte utilisation de la piscine, de températures élevées, après de fortes pluies, ou en présence d’eau trouble ou d’algues, un contrôle quotidien est vivement conseillé.
Fréquence du contrôle de l’alcalinité totale (TAC)
L’alcalinité étant un facteur de stabilisation du pH, une analyse hebdomadaire est généralement suffisante.
En cas de pH instable, il peut être nécessaire d’augmenter la fréquence des contrôles.
Fréquence du test de dureté calcique et d’acide cyanurique (CYA)
Ces paramètres sont plus stables et peuvent être mesurés une fois par mois, notamment dans les piscines extérieures.
Il est recommandé de les vérifier au début de la saison puis périodiquement, afin de prévenir tout excès ou déficit.
Fréquence du test des solides dissous totaux (TDS)
Une analyse tous les 2 à 3 mois est en général suffisante, sauf en cas de suspicion d’accumulation excessive de sels ou de résidus.
Analyse ou surveillance ? Deux approches complémentaires pour le contrôle de l’eau
Il est important de distinguer deux concepts fondamentaux dans la gestion de la qualité de l’eau :
Analyse ponctuelle
L’analyse correspond à une mesure précise des paramètres chimiques à un instant donné.
Elle fournit une photographie de l’état actuel de l’eau, mais peut être espacée dans le temps (jours, semaines, voire mois).
Surveillance continue
La surveillance (monitoring) désigne un contrôle régulier, souvent automatisé, destiné à :
- Suivre l’évolution des paramètres dans le temps
- Détecter rapidement toute anomalie
- Intervenir sans délai pour corriger les dérives
Ce suivi est généralement réalisé à l’aide de capteurs électroniques installés dans le bassin ou dans le circuit de filtration.
Surveillance et systèmes de dosage automatique dans les piscines
La gestion de l’équilibre chimique de l’eau peut devenir plus simple, précise et régulière lorsqu’on associe une surveillance continue à des systèmes de dosage automatique. De plus en plus de propriétaires de piscines choisissent ces technologies pour maintenir automatiquement les principaux paramètres dans les plages idéales, réduisant les interventions manuelles et améliorant la stabilité de l’eau dans le temps.
Quels sont les composants d’un système automatique de contrôle de l’eau ?
Un système de surveillance et de dosage automatique repose sur trois éléments essentiels : les sondes, l’unité de contrôle (régulateur) et les pompes doseuses.
Sondes (capteurs)
Installées dans le circuit de filtration, elles mesurent en temps réel certains paramètres clés de l’eau :
- Sonde pH : mesure l’acidité ou la basicité de l’eau.
- Sonde ORP (potentiel Redox) : indique la capacité désinfectante de l’eau. L’ORP dépend du chlore libre et du pH : à taux de chlore égal, un pH plus bas correspond à un ORP plus élevé.
- Sonde ampérométrique (chlore libre en ppm) : dans les systèmes les plus avancés, elle mesure directement la concentration de chlore libre.
Régulateur (unité de contrôle)
Il constitue le cerveau du système. Il reçoit les données des sondes, les compare aux valeurs de consigne définies par l’utilisateur, puis active les pompes doseuses si une correction est nécessaire.
Pompes doseuses
Ces pompes aspirent les produits chimiques à partir de bidons et les injectent dans le circuit hydraulique de la piscine.
Types de pompes doseuses
- Pompes péristaltiques
Utilisent des galets tournants pour comprimer un tuyau flexible et pousser le liquide. Elles sont auto-amorçantes, idéales pour les pressions basses, et adaptées aux piscines privées. - Pompes électromagnétiques (à membrane ou à piston)
Fonctionnent grâce à un électro-aimant qui actionne une membrane ou un piston. Plus adaptées aux hautes pressions, elles nécessitent moins d’entretien mécanique, mais ne sont pas toujours auto-amorçantes.
Fonctionnement de la régulation automatique : ce qu’il faut savoir avant l’installation
Le système automatique mesure en continu les paramètres, compare les valeurs aux seuils définis, et ajuste les niveaux en injectant précisément les quantités nécessaires de produits chimiques.
Avantages du système de dosage automatique :
- Stabilité des paramètres : le pH et le taux de désinfectant restent constants.
- Simplicité d’entretien : réduction des tests manuels et des interventions.
- Efficacité et économies : dosage précis, sans gaspillage.
- Meilleure qualité de l’eau : eau plus claire, plus saine et plus agréable.
À savoir avant et après l’installation
Bien que très avantageux, ce type de système exige vigilance et entretien :
- Installation correcte : respecter scrupuleusement les instructions du fabricant pour positionner les sondes et les points d’injection.
- Coût initial : l’investissement peut être important (régulateur, sondes, pompes), à ajuster selon le type et la taille du bassin.
- Entretien des sondes : nettoyage et étalonnage réguliers indispensables. Les sondes ont une durée de vie de 1 à 3 ans.
- Automatisation partielle : certains paramètres (TAC, dureté calcique, CYA, TDS) ne sont pas mesurés automatiquement. Ils nécessitent des contrôles manuels réguliers.
- Contrôles croisés recommandés : malgré l’automatisation, il est utile de réaliser ponctuellement des tests manuels pour s’assurer du bon fonctionnement général.
Elmec Technology : solutions automatiques pour la régulation du pH et du chlore en piscine
Elmec Technology propose une gamme complète de systèmes automatiques pour la gestion des paramètres chimiques de l’eau de piscine, adaptés aussi bien aux installations privées qu’aux applications professionnelles.
Les dispositifs se déclinent en trois gammes principales :
- Économique, avec pompes péristaltiques
- Automatisée, avec fonctionnalités avancées
- Professionnelle, avec pompes électromagnétiques.
Ces systèmes couvrent les besoins essentiels : régulation du pH, désinfection au chlore, à l’oxygène actif ou autres traitements. Tous les modèles sont livrés prêts à l’installation, avec tous les composants nécessaires.
Systèmes de dosage avec pompe péristaltique
Gamme Économique
pH.ECO
Système compact pour la régulation automatique du pH dans les piscines privées. Intègre une pompe péristaltique 2 l/h et une sonde pH dans un boîtier étanche, sécurisé et facile à installer. L’électronique intégrée prévient les surdosages. Compatible avec les systèmes à électrolyse saline.
RX.ECO
Conçu pour le contrôle automatique du chlore via mesure Redox (ORP). Intègre une pompe péristaltique 2 l/h avec contrôle proportionnel, boîtier IP65 avec affichage digital. Idéal pour piscines intérieures ou couvertes.
DOS.ECO
Système programmable pour le dosage automatique de désinfectants variés (chlore liquide, oxygène actif, acides, etc.). Permet des dosages de 1 à 999 ml, même à intervalles horaires. La pompe est séparée de l’électronique pour une durabilité accrue. Compatible avec les traitements UV.
PH.DOS
Système combiné pour la régulation du pH et le dosage de désinfectants. Deux pompes péristaltiques indépendantes (2 l/h chacune) sont intégrées dans un boîtier IP65. Parfait pour les installations nécessitant des débits réduits et une régulation continue.
Gamme Automatisée – avec écran rétroéclairé
PH.DIGIT
Pour la régulation automatique du pH dans les piscines à électrolyse saline. Monté sur panneau, avec pompe péristaltique jusqu’à 6 l/h l/h. Fonctions avancées : dosage proportionnel, sécurité anti-surdosage, diagnostic sonde, protection par mot de passe.
RX.DIGIT
Contrôle automatique et précis du niveau de chlore via l’ORP. Pompe péristaltique jusqu’à 6 l/h avec composants inox et roulements renforcés pour plus de longévité. Inclut gestion proportionnelle et sécurités intégrées.
DB.DIGIT
Système complet pour la régulation simultanée du pH et du chlore. Idéal pour piscines couvertes. Deux pompes péristaltiques indépendantes (3 l/h pH et 5 l/h chlore), diagnostics automatiques, programmation protégée et boîtier IP65. Fiabilité maximale, même en conditions exigeantes.
Gamme Digit Plus – Prochainement disponible
Une nouvelle génération de systèmes avec écran tactile pour une interface encore plus intuitive. L’objectif : offrir un niveau supérieur d’automatisation, associant simplicité d’utilisation et contrôle avancé.
Systèmes avec pompe électromagnétique
DB.PRO 55
Système professionnel complet pour la régulation automatique du pH et du chlore, compatible avec tous types de bassins.
- Deux pompes électromagnétiques indépendantes (PVDF et Téflon)
- Panneau 40x60 cm IP65
- Afficheur rétroéclairé
- Réglage proportionnel, mode stand-by, alarmes visuelles et sonores
- Cellule de circulation pré-assemblée avec sondes et capteurs de niveau
Pourquoi choisir un système Elmec Technology ?
- Surveillance continue et précise des paramètres clés de l’eau
- Réduction significative des interventions manuelles
- Moins de consommation de produits chimiques
- Matériaux durables et conception optimisée pour une longévité accrue
- Installation rapide, utilisation intuitive
Des solutions adaptées à chaque besoin
Que vous gériez une piscine privée, intérieure ou extérieure, ou que vous recherchiez une solution plus professionnelle, Elmec Technology vous propose une gamme complète d’outils pour l’analyse et le traitement automatisé de l’eau.
Contactez-nous pour un conseil personnalisé.